« Petite histoire de notre village »

 

Saint-Baslemont est un petit village typiquement vosgien de 90 habitants situé à flanc de coteau sur les versants de la colline des monts Faucilles à 10km au sud de Vittel sur la D18.

 

Il doit son nom à un ermite limousin du VIème siècle, Saint Basle.

 

Région de transition dans bien des aspects, on trouve Saint-Baslemont occupé par des tribus de Gaulois, Leuques et Celtiques bien avant la conquête par Rome.

 

L’ancienne voie romaine de Langres à Strasbourg passe aussi par Saint-Baslemont et utilise à cet endroit la crête de ligne de partage des eaux, séparatrice entre le bassin de la mer du Nord et celui de la Méditerranée, à une altitude de 490 mètres.

 

Le village est couronné depuis 2000 ans d’un oppidum fortifié remanié au cours des siècles et l’on dénombre, empilées les unes sur les autres, pas moins de trois forteresses différentes et deux églises reconstruites sur les déblais de la Guerre de Cent ans et de la Guerre des Suédois de 1635.

 

Au XVIII ème siècle, la commune accueillait deux tuileries et l’activité commerciale principale fut la dentelle.

 

« la distillerie »

 

 

La maison Riondé distille de père en fils depuis 1802.

 

Nos ancêtres distillaient surtout pour le particulier en parallèles de leurs diverses activités comme agriculture, bucheronnage, forgerie.

 

Henri Riondé : (1878-1955)

Succède à la suite de son père et son grand-père

 

Jean Riondé : (1914-1983)

 

 

La ferme était animée à cette époque, Jean Riondé, à la tête d’une famille de neuf enfants, était agriculteur mais effectuait également des travaux de débardage en forêt et de forgerie. La distillation, travail d’hiver, s’organisait ainsi : pour les gens du village une première partie de l’hiver, et pour les gens du village voisin une seconde partie de l’hiver. Il déplaçait alors ses alambics et partait quelques semaines pour distiller dans ce village voisin.

 

Guy Riondé : (1946-2016)

 

 

Quatrième de la fratrie, Guy Riondé choisi le métier de chaudronnier soudeur. Avec son CAP en poche, il monte une entreprise de chaudronnerie industrielle qui monte rapidement à 80 employés.

Après le décès de son père, Jean Riondé en 1983, il décida de conserver l’activité familiale de la distillerie. Il créa donc la partie professionnelle, le magasin de vente. En parallèle, et connaissant les qualités des terres de ses ancêtres, il donnera naissance à une plantation de 6000 mirabelliers, et 400 quetschiers. Il conservera les anciens vergers pour la production de pommes et de cerises.

 

 

Passionné des vieilles pierres, il décide de racheter le château du village en 1986 et se donna le pari fou de ne pas laisser s’écrouler le monument, souvenir omniprésent de son enfance.

 

Estelle RIONDE

 

Tel Obélix tombé dans le chaudron étant petit, Estelle se passionne pour ce métier dès son plus jeune âge. Elle décide donc tout naturellement de perpétuer les traces de ces ancêtres pour continuer à partager et à faire découvrir ce métier si délicat.